Ping musical : Opeth - Pale Comunion

Il m’aura fallu du temps pour écrire ce Ping, non pas que la musique n’était plus présente à la maison mais, il fallait bien choisir l’album.

Talk Talk c’était pour moi un tube et c’est tout, un groupe de pop 80’s comme les autres, et comme souvent j’avais tort. Tout est travaillé, rien n’est laissé au hasard. La voix d’Ollis t’envoûte et tu ne vois pas l’album défiler.

Alors il me fallait trouver un album pour la suite et je me suis alors directement dit Opeth. Mark Ollis est parti d’une pop à la mode pour faire évoluer sa musique en une expérience de minimalisme teinté de (free ?)jazz. Un changement radical qui, pour sûr, aura enterré sa carrière radiophonique, quoiqu’avec Such a Shame le gars était tranquille niveau royalties.

Opeth donc, groupe légendaire sur la scène métal mondiale. Ça vient de Suède, c’est chevelu, leur death métal est teinté d’une aura mélodique sans-égale. Des parties acoustiques absolument divines. Même monsieur Steven Wilson a produit un de leur album (Blackwater Park). En 2011 le groupe abandonne le grawl et la sursaturation et évolue vers un rock progressif teinté de 70s et d’un soupçon de jazz.

Bien que le rock façon 70s soit une mode ces temps çi Opeth bouscule son auditoire en proposant un virage à 90°. Les nappes d’orgues viennent ravir les amateurs nostalgiques de rock alors que l’absence de chant hurlé viendra entérré les fans de la première heure, rétissants au changement.

Compliqué alors de choisir un album, les réécoutes se sont enchaînées. Le jnb commençait à s’impatienter. Que de stress. Et finalement mon choix s’est posé sur Pale Communion.

L’introduction nous plonge dans un univers assez sombre, les claviers sont oppressants et on sent qu’au fond de la pièce quelque-chose nous épie sans faire un bruit, observant nos moindres mouvements. Les choeurs arrivent et tout de suite un trais de lumière vient envahir la pièce, la clarté se repend et le charme de la voix d’Akerfeldt vient nous réconforter.

Les amateurs du groupe reconnaîtrons la patte du groupe dans les riffs de guitare, les parties acoustiques (comme le morceau Elysian Woes) sont toujours aussi réussites, Opeth excelle dans ce domaine. Un morceau comme Moon Above, Sun Below montre relativement bien la palette artistique du groupe. Des riffs bien tranchants (avec sur ce titre une petite touche de Riverside) laissant place à de somptueux arpèges et un solo d’une intense virtuosité.

On part ensuite dans un univers bien plus funk avec le titre Goblin. Le clavier est à l’honneur et l’ambiance créée ici fonctionne à merveille. On remue son postérieur sans trop d’effort. Un petit bijou au niveau de la construction rythmique et des variations sur les phrases musicales.

Pour la fin de l’album un orchestre à corde vient se joindre au groupe, la magie opère comme toujours et l’atmosphère qui s’était éclairci depuis le début de l’album retombe maintenant dans cette légère tension, un peu malsaine même.

Pour ceux voulant découvrir le passé du group je vous conseille l’album Blackwater Park et Ghost Reveries, deux bijoux mélant la brutalité du death métal, la complexité de la musique progressive et la douceur des passages acoustiques. Et pour les plus réfractaires aux chant hurlé il y a Damnation, réel précurseur du Opeth d’aujourd’hui.

#Rock #Métal #Prog

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