Pong Musical : Yes – Going For The One

Bon, les, non, LA Règle du Ping Pong Musical est d’associer . Là j’ai eu du mal. J’ai découvert Opeth, et j’ai vraiment adoré, j’y ai retrouvé plein d’influences surprenantes, ou plutôt plein d’associations sont arrivées dans mes neurones musicaux : pour les parties vocales et les chœurs j’y ai entendu CSN&Y, les arpèges m’ont parlé de Genesis jeune, des guitares m’ont fait penser que le Six Degrees de Dream Theater… était un excellent album.

Ça c’est pour les plus faciles. Mais aux environs d’une minute et cinquante secondes de Cups Of Eternity, loin derrière, tout au fond du mixage j’ai entendu trois notes de guitare, bends ou autre technique, mais j’étais certain de retrouver la même sonorité dans un autre morceau. Persuadé de retrouver rapidement le morceau de Genesis : Supper’s Ready dans Foxtrot , je me suis retrouvé un brin à côté de la plaque. C’était pas ça. Pink Floyd ? Dans Echoes on retrouve des corbeaux, là ça fait plutôt penser à la mouette… Bref pour trouver mon association j’allais galérer…

J’ai passé plusieurs jours avec cette énigme en tête. J’ai pensé à Kansas, à Rush, et à plein d’autres. Juste un petit peu agacé… Et puis je sais pas comment la solution m’est apparue, descendant du ciel sur un nuage tiré par dix-sept licornes chevauchées par des goblins (clin d’oeil). Non, je déconne, ça s’est passé plus simplement : la solution était dans Going For The One, de Yes, un des meilleurs groupes de progressif dans les années 70 !!!

Huitième album de Yes, juste après une autre pépite qu’est Relayer, avec The Gates Of Delirium, (long) morceau époustouflant à l’intérieur duquel on retrouve une partie qui se nomme « Soon », petite merveille à écouter, réécouter, et plus encore si affinités, Going For The One commence avec Going The One : les vocaux s’entremêlent, la guitare tricote bien, la basse est présente et les claviers vont et viennent. C’est du Yes, pas de doute, plus pêchu que d’habitude, mais c’est du Yes, peut-être un peu plus abordable. Avec Turn Of The Century on se calme tout de suite avec une intro Voix/Guitare acoustique, puis la basse et les claviers vont faire un petit lit moelleux, et quand tu crois que c’est terminé le piano arrive calmement, fait monter la tension, et on repart pour un tour entre vocaux et guitare typiquement dans le style de Steve Howe et une fin toute douce. Parralels débute lui avec les grandes orgues, et tous les instruments se font une petite chevauchée, voix de Jon Anderson idem. Fin de la première face du vinyle.

On repart avec Wonderous Stories, morceau où on peut visiter les empilements de canons de voix, technique particulièrement maîtrisée par Anderson et Chris Squire, Bassiste de haut niveau. Et on arrive à la pièce maîtresse de l’album, un morceau emblématique de Yes : Awaken. 15 minutes 30 de bonheur.

Le piano attaque une intro où Wakeman montre qu’il n’est pas simplement un Merlin l’enchanteur au longs cheveux blonds . Chant, puis guitare et on rentre dans le thème : on dirait que les voix empilent des couches de mélodies pendant que les instruments soutiennent le tout. Et puis au bout de 6 mns 30 on débouche dans une vaste plaine ou une flûte appelle. Les claviers tentent une approche, construisent à leur tout des couches, les chœurs sont en arrière plan, des percus et une harpe donnent la direction , la voix s’élance, la guitare suit, le clavier vient donner encore plus de puissance, et miracle, vers 13 mns 20 on peut entendre les notes de guitare responsables de cette association Opeth/Yes que je trouve très pertinente. Enfin, sans parti pris de ma part… Encore un peu de promenade et le voyage s’achève . J’espère que vous vous êtes bien promenés et que le paysage était joli.

Liens entrants: