Ping musical, Big Scenic Nowhere - Dying on the Mountain

En termes d’ovni musical, Adonia se pose là. J’aimerais bien connaître le pourquoi de cet album dans la discothèque de M. jnb, je pense avoir quelques pistes, mais on ne se refait pas, je suis curieux.

Savant mélange entre le rock des années 70, l’influence berlinoise de grands noms comme Tangerine Dream ou encore Ash Ra Tempel, cet album fut une bien belle expérience de relaxation totale, une invitation au voyage dans des contrées planantes un beau dimanche pluvieux de décembre 2020. Et c’est toujours intéressant de remarquer les racines de la musique électronique d’aujourd’hui dans des albums qui, maintenant, ont plus de quarante ans.

Ses nappes successives et ses motifs répétitifs m’ont tout de suite fait penser à Big Scenic Nowhere avec l’EP Dying on the Mountain. J’entends déjà le vieux à trois lettres me dire qu’un EP c’est court, qu’il lui faut sa drogue et qu’en cette année 2020 il lui faut de la drogue pour tenir. Alors oui monsieur, un EP c’est effectivement plus court qu’un album (un LP devrais-je dire), mais lorsqu’il faut faire des associations on ne peut contrarier la volonté divine. (Les deux albums du groupe sortie cette année sont de très bonnes factures d’ailleurs, si jamais le manque se fait ressentir.)

Je suis tombé sur ce groupe en parcourant le site Musicwaves, je ne sais plus trop comment d’ailleurs. L’album resta un bon moment dans mon dossier en attente, dossier qui bizarrement n’est que rarement trop rempli, avant que je ne daigne poser une oreille dessus. Il se passe toujours quelque chose lorsque l’on écoute un album, des souvenirs, des pensées, les mélodies s’ancrent dans notre cervelle d’une façon absolument fascinante. Elles peuvent rester dormantes avant de ressurgir un beau matin pour venir te faire frissonner les guibolles devant ton bol de café et ta biscotte.

Bref allons voir cette montagne hypnotique. Un EP divisé en deux titres. Le premier, au titre éponyme, vous fera voyager pendant une vingtaine de minutes dans des terres arides, sans le moindre plan d’eau pour s’hydrater et éviter l’insolation. Allez savoir pourquoi, j’y voyais l’ami Roland, marchant inlassablement vers sa Tour chérie. Happé, c’est le terme ici. Une fois le morceau commencé, difficile de ne pas aller au bout, puis de le remettre, encore et encore.

Et quand on y regarde de plus près, il y a tout pour plaire dans ce morceau : - Rythmes hypnotiques - Un pont (8mn) absolument divin - Une guitare bien grasse

Ouais, ce morceau est une petite pépite, et nul besoin ici d’étaler son talent en mélangeant les rythmes, les solos en tous genres, les structures complexes, non monsieur. Avec ce Dying on the Mountain nous sommes dans ce que la musique a de plus simple (encore que), cette facilité à venir te prendre, aspirer le temps pour le magnifier, puis te recracher toi, le drogué de musique, qui d’une manière inévitable, y retournera nous le savons.

Se laisser aller, écouter pour se défaire de la réalité. Encore et encore

https://musicbrainz.org/release-group/b11427b4-4c52-46a3-b69e-db5d800ad953

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