Ping musical, Rush - Great Woods and Summer Skies

Sting, c’est quand même un gars qui n’a rien pour lui. Il est beau-gosse, a une voix bien comme il faut, a fait partie d’un groupe qui a cartonné (et qui était plus que bon, il faut le noter. Car cartonner ne veut pas forcément dire être bon. Bon dans le sens musicalement bon, pas commercialement bon.), a une carrière solo plus qu’honorable, a tout de même tourné dans Quadrophenia, Dune et Kaamelott, et en plus il sait jouer de la basse, pas n’être qu’un simple bassiste non, jouer de la basse. Rien que ça. Peut-on dire qu’il a raté sa vie ? Je le pense…

Pochette mythique pour ce Bring on the Night (Live), Je la revoie très bien se distinguer parmi les nombreux disques que possède mon géniteur. Et quand il nous laissait choisir un album pour le repas du soir, je ne sais pourquoi nous ne choisissions jamais cet album, lui préférant à coup sûr Supernatural de Santana.

Savoir s’entourer, pour produire de l’émotion musicale est un talent, un don pour certain. Je pense notamment à Steven Wilson (Porcupine Tree, n’est-ce pas un sacré rassemblement de bons musiciens ?), mais surtout à Michael League avec son label et surtout ce Snarky Puppy qui, il y a de cela quelques années, est venu ébranler mon monde musical pour rebattre les cartes et ouvrir des lignes d’horizons jusqu’ici masquer par la saturation des guitares et la double-pédale à outrance.

Avec ce Bring on the Night, Sting montre qu’il sait digérer les styles, faire se côtoyer des grands noms tout en leur laissant de la place, un terrain d’expression pour former un groupe, un vrai bon groupe.

Le bonhomme est tout de même capable de te produire des hits magnifiquement calibrés pour faire un succès commercial tout en proposant également des morceaux aux structures plus complexes, aux passages venant ravir tout amateur de notes. Un sacré bonhomme de la musique, naissons-nous tous égaux sur cette terre ?

Dans ce subtil mélange de mots, s’entrecroisant pour former des phrases, des émotions, un pong, j’ai remarqué le mot vibrato. Je suis relativement déçu, car je voulais balancer un bon Céline Dion, tant pis.

Plus sérieusement, je suis plutôt d’accord avec jnb, le vibrato gache souvent, ruine parfois. SAUF …

Vous vous attendiez vraiment à un avis tranché, net et précis, finement simple ? En tant qu’adepte de la secte des oui-mais et membre honorifique par intermittence du culte de la virgule, je ne pouvais m’arrêter à cela. D’ailleurs il ne faut jamais s’arrêter, plus de mal à repartir par la suite. Il faut se lever les fesses, ou faire bouger ses jambes.

Donc le vibrato, oui parlons-en du vibrato. Si c’est pour faire tenir une note bancale pendant quelques secondes de plus afin de créer de un subterfuge d’émotion alors non, il faut bannir le vibrato. Si c’est une technique pour essayer de surchanter, d’aller au-delà de ses capacités, l’intention est louable, mais c’est encore non. En revanche si c’est dans une démarche où la voix est véritablement intégrée comme instrument, faisant partie du tout et non venant se poser dessus pour faire joli, car il faut une voix, alors là oui. Et qui sont les grands artisans de cette mouvance (dont beaucoup ici-bas en France, dirait que ce n’est pas de la musique.) ?

Je change de sujet, mais je connais un gars qui a horreur des lives, je connais une fille aussi qui n’aime pas trop ça. Alors oui c’est sûr qu’un live si c’est pour entendre Indochine te refaire à l’identique ses trucs avec un simple “ÇA VA TOUJOURS LE STADE DE FRANCE ????” de temps en temps, oui effectivement ça ne sert à rien (tout comme les albums studios dans ce cas de figure bien précis). En revanche, lorsque l’essence même de la musique réside dans la cohésion d’un groupe, dans la magie d’un collectif alors un live n’est plus une simple reproduction d’un album.

Mais avant de vous livrer ce ping, je me permets de vous mettre en appétit avec ces chants. Le Trio Joubran ayant sorti un morceau avec Alireza Ghorbani, un musicien iranien, je vous laisse savourer ce somptueux mélange de modernité, d’héritage culturel, de transmission.

Alireza Ghorani & Le Trio Joubran

La larme à l’oeil, le pavillon aux aguets j’aurai pu proposer le live de Dhafer Youssef au festival Jazz sous les Pommiers, mais cela aurait été un peu trop facile il faut bien se l’avouer.

Alors quoi de mieux qu’un bon live par un bon power trio tout droit venu du Canada. De surcroît il faut préciser que le live en question est un bootleg, adoubé par le groupe tant il est phénoménal.

Mansfield, Massachussetts. Au soir du vingt-trois juin 1997, le groupe se présente face à la foule pour une date de la tournée Test For Echo. Le public est prêt pour presque trois heures de magnificence musicale. Le groupe n’est peut-être plus à son apogée pour les fans de la première heure, mais il n’en demeure pas une pointure du rock, trop souvent méconnu.

Les trois compères vont venir chatouiller les oreilles des mélomanes avec leurs mélodies imparables, les cymbales sublimement placée d’un feu Neil Peart, la voix reconnaissable de Geddy Lee, son jeu de basse, et la guitare inclassable d’Alex Lifeson.

J’aime toujours ces petites variations dans les morceaux que proposent les groupes en live, j’aime également entendre la joie incommensurable du public, se prenant au à chanter.

Le combo Dreamline/Limelight me fout la patate à chaque fois, je crois que ces deux morceaux font partie de mon top pour partir au boulot, seul le long de la Loire, admirant les reflets du soleils levant sur le coteau et sur la belle endormie. Il m’arrive aussi de regarder la route, je vous le promets.

Driven me berce toujours autant, ma tête ondulant de gauche à droite (ou de droite à gauche ?).

Red Barchetta immortalise le rock prog des années 80, on pense que ce rock-là est simple, mais la réalité est bien différente. Et pourtant, ça passe facilement, y compris pour les non-amoureux du progressif.

Closer to the Heart me fait penser à Led Zepp, à chaque fois.

Et puis on y trouve pêle-mêle un morceau de vingt minutes, des morceaux sentant bon le Hard-Rock/Métal, un instrumental absolument dantesque, huit minutes de batterie.

YYZ referme la prestation sur une explosion, ça va à cent à l’heure, ça bifurque, repique, zig-zag, accélère, ralentit, braque, part en marche arrière, et on ne voit pas passer les quatre minutes

Un incontournable à n’en pas douter pour tout amoureux de rock qui se respecte.

Bonne écoute

https://musicbrainz.org/release/53bf833c-9066-41a0-a85c-1a89183d1a7e

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