Ping musical: Eddie Vedder - Into the Wild

Et encore une fois, scotché au fauteuil par ce pong, ce revers ravageur, franc de la raquette (ou de l’oreille). Dommage qu’il n’y est pas de caméra installée sur l’ordinateur de jnb, car je suis pratiquement sûr qu’il a placé un petit effet dans son revers de clic ou clic de revers comme vous le voulez en envoyant ce Dave Matthews Band dans les câbles venteux.

Dave Matthews, je suis absolument certain d’avoir vu le nom, assez régulièrement même, mais aucune écoute de ma part, absolument aucune, certainement. Encore une erreur, finalement ce ping-pong permet de rattraper ses erreurs.

Quoi qu’il en soit j’ai bien évidemment adoré ce live. On sent que le groupe s’éclate sur scène, et ce ne sont pas des rigolos les gars. Ça joue vraiment plus que bien, mention spécial au bassiste qui effectivement amène ce petit décalage jazzy. La basse d’ailleurs, plus le temps passe et plus je prends plaisir à l’écouter, vraiment l’écouter.

Two Steps est un classique, et rien que pour voir l’image de Boyd Tinsley cela vaut le coup. Et puis allez également écouter la version album, ça change et c’est intéressant aussi.

Dans la voix, les rythmes, je retrouve parfois des similarités avec John Butler et son Trio (qui est aussi un Band mais à trois). Et puis ce Loner là, un peu le Jésus canadien de jnb, capable de te pondre des morceaux comme Cortez the Killer, même en berline sur les bords de Loire je me vois en Mustang dans le désert. Le chapeau et les santiags en moins.

Outre la puissance du jeu des musiciens, il faut noter le timbre de voix de Mr Matthews, il y a un petit quelque chose quand même. Un truc qui te fait passer dans une autre dimension. Le concert démarre fort, Don’t drink the water est un morceau puissant, sentant bon la bière, le bourbon et la viande bien grillée du Swingin’ Steaks. Presque trois heures de délices, d’une musique pouvant aussi bien se savourer à tête reposée, casque sur les oreilles, ou encore en essayant de ranger ce foutu garage bien trop en bordel.

Et mon ping part de cela, et en plus de ça il se ramifie avec d’autres écrits du pong, bref c’est parti.

Eddie Vedder donc avec l’album Into the Wild, je triche un peu car il ne s’agit pas d’un album à proprement parler, mais plutôt de la bande son du film éponyme, un très beau film d’ailleurs. Mr Vedder est également connu pour être le leader du groupe Pearl Jam, pionnier du grunge et groupe de rock bien doué. Il est d’ailleurs venu le moment de signaler que ce groupe a participé au vingt et unième album du Loner et que Mr Vedder a également enregistré quelques collaborations avec Mr Young. La boucle est bouclée, bonne écoute.

Finalement j’ai encore envie de vous parler de cette bande son. Lorsque j’ai découvert ces morceaux je n’avais pas vu le film, c’était un mois de mars 2011, dix ans déjà. Je participais à l’époque à un groupe monté par un prof de mon école de musique en vue de s’éclater à plusieurs et de faire une petite représentation lors de la fête de la musique. Il nous avait proposé un des morceaux du film, Long Night, le morceau était envoutant, mais je crois que le souvenir que j’ai de l’interprétation qui l’était encore plus. En fermant les yeux j’entends à nouveau la voix de Nour accompagnant le piano, la guitare aérienne, la basse sobre, enveloppant le tout d’une bien belle des façons.

Un très beau souvenir, un très beau plaisir.

Mais revenons à cette bande son, le premier morceau pose les bases, un guitare folk typique et une voix, la voix d’Eddie Vedder. Et l’album nous emmène dans ces vastes contrées nord-américaines, celles qu’on aime voir, sentir. Sans aucun humain pour déranger la nature, sans interaction parasitaire venant ruiner cette plénitude qui ne demande qu’à rester tranquille. Il y a parfois des morceaux un peu plus énervés comme Far Behind, mais globalement nous sommes sur de la douceur, sans pour autant masquer une certaine mélancolie sous-jacente.

Si jamais vous n’en avez pas assez après l’écoute (et pourquoi pas regarder le film) d’Into the Wild, je vous conseille l’excellent live au Benaroya Hall de 2003. Le groupe réinterprétant ses titres de l’époque en version acoustique, plus folk que rock.

Bonne écoute.

https://musicbrainz.org/release/cee9024e-80fd-3347-9fd9-118de3775de5

Liens entrants: