Ping musical: Festival

Oh le beau cadeau qu’est Wishbone Ash, ça sent bon le vent, l’odeur de la bière, la liberté. Belle voix, des musiciens faisant juste ce qu’il fait pour magnifier l’ensemble. Du tout bon, encore et toujours.

On ne se ment pas ici, le gars jnb est un type agaçant tant il connait de choses. Qui ne l’a jamais observé lors d’une diffusion du jeu des mille euros ne peut pas comprendre. Moi, je l’ai observé de la sorte et que ce soit devant un boudin noir, une omelette (baveuse l’omelette s’il vous plait) ou des coquillettes il avait, et a toujours, cette capacité à écouter le jeu, répondre à la question tout en parlant avec ses enfants…

Je m’emporte un peu, tout ça pour dire qu’il est agaçant, ça oui, car il trouve toujours le bon album dans sa grande collection. Et là, quand tu es remonté au commencement de tout ce qui suit, quand la musique te fait penser à une ribambelle d’artistes tu es bien embêté. Alors tu vas te coucher, comme un con, comme souvent, et tu te dis que la nuit porte conseil.

Et donc je m’endormis ce soir là, sans idée aucune pour un ping retour.

Et tout d’un coup Jano prit conscience de la chance qu’il avait d’être là, pleinement. Une délicate brise venait lui chatouiller les guiboles, il observait depuis cinq minutes un bourdon allant et venant au gré de ses pérégrinations florales, pistilement libre le léon.

Jano se leva, il était l’heure, et s’en alla en laissant son ami d’un instant continuer de butiner, lui aussi allait butiner d’ailleurs.

Il y avait un monde d’enfer, troublante populace agglutiné soit dit en passant. Il était loin le temps des distanciations sociales, des regards médisants lorsqu’un groupe comportant plus de deux individus se formait. Ça faisait du bien de revoir de la vie, de la joie.

Jano fut intrigué par des sons provenant d’un peu plus loin, il s’avança tranquillement, se cala sur un côté de la foule, la scène en vue.

Les premiers sons qu’il entendit de la journée le renvoyèrent directement vers ces années où le rock était libertaire, contestataire, fier d’éclater les codes d’une société vieillie, repliée sur elle-même.

Children of the Sün - Roots

Une bonne entame de journée ça, Jano flânait dans les allées, observait comme à son habitude les gens qui l’entouraient. Les tenues extravagantes, les coupes alambiquées. Il arriva devant une scène où un drap était tendu avec ces lettres écrites dessus: U L V E R

Notre ami se rappelait fort bien de ce groupe, découvert au détour d’un ping trouvé au hasard sur le web, sur un site dont il ne se rappelait plus la contenance. Hormis ce fameux Ulver avec l’album Shadows of the Sun. Il se dit alors qu’en live ça devait te faire vibrer les entrailles, alors allons-y.

Ulver - Flowers of Evil

La journée bien entamée Jano voulut se reposer un peu, la nuit tombait doucement sur la scène qui se présentait maintenant face à lui. Il s’allongea dans l’herbe fraiche d’une soirée de printemps, le regard fixant le ciel étoilé arrivant.

Alors qu’il observait les nuages, un jeune montait sur scène, un petit gars, un poil plus jeune que le féfé, un petit gars du plat pays.

Tamino - Amir

Jano ne s’était pas endormi, mais son cerveau en était persuadé. Il avait dû simplement se laisser porter par la douce voix du petit gars du plat pays. Un moment délicat, introspectif.

Il se leva, se dégourdit les jambes en faisant des flexions puis s’en alla vers la dernière scène pour finir cette belle journée.

Ill Considered - Liminal Space

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