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Voyage en Irlande

Cela faisait un bon nombre d’années que nous n’étions pas partis en vacances, la faute à des emplois du temps incompatibles, d’autres priorités.
Cette année, et c’est une première, nous avons pu partir hors période scolaire et nous avons choisi l’Irlande comme destination.

Initialement, le voyage devait se faire en avion, le trajet était court et peu onéreux. Cependant, en y réfléchissant nous nous sommes dit qu’il pourrait être intéressant, vu les années que nous passons sans partir, d’explorer le pays et donc d’avoir sur place un mode de transport. La voiture s’imposait donc comme le moyen le plus fléxible.

Avion A/R + voiture de location, cela représentait une petite somme et de plus il fallait accepter d’avoir une voiture irlandaise, donc volant à droite.
Nous avons alors regardé les ferries et la solution fut trouvée, cela nous permettait d’emmener notre voiture ainsi que des bagages et de la nourriture. Un coffre bien chargé en somme. Et de surcroit cela était moins cher que le tandem avions et voiture de location.

Nous voilà donc partis, direction Dublin pour une traversée d’une vingtaine d’heures, la mer était plutôt agitée. Nuit difficile sur le bateau, sans cabine nous n’avions que la Quiet Room pour s’installer et dormir. Une Quiet Room où les lumières ne fûrent ne serait-ce qu’atténuée la nuit, avec un télévision, non deux télévisions, non trois télévisions si on compte celle du bar à côté non éteintes, avec un volume assez fort, et un léger décalage entre elles.
Une nuit merdique donc, qui m’aura valu de dormir quelques heures à même le sol.

Dublin

Arrivés à Dublin, nous devons nous faire à la conduite à gauche et je dois dire que cela s’est fait plutôt naturellement, sans trop de problèmes. Le fait d’être à deux était confortable, car la deuxième personne pouvait m’aider à la visibilité dans les carefours.

Trop top pour s’enregistrer à l’hôtel nous décidons de partir visiter un cimetière et le parc botanique. C’est toujours incroyable ces grands parcs où en quelques minutes tu as beau être dans la ville et pourtant tu te croirais en pleine nature.

L’hôtel est situé dans une zone résidentielle, façade magnifique. Le Maples House Hotel a cependant des chambres sommaires, mais très confortables.

Le soir nous sortons boire une pinte de Guinness méritée au Bernard Shaw où nous dégustons une pizza. Le pub est moderne et propose un Eatyard où se relaient selon les semaines différents producteurs et restaurateurs locaux.
Les pizzas sont faites par Village Pizza avec une pâte maison, fermentée pendant quarante-huit heures et que des aliments irlandais, biologiques. La sauce tomate et le basilic viennent de ses propres cultures et sle goût était au rendez-vous.

En rentrant on se plaît à admirer les façades en briques, ainsi que les jardins typiques des maisons dublinoises.

Bien fatigués il nous faudra pourtant attendre vingt-et-une heures pour aller remettre un ticket de stationnement.

Dublin n’a que très peu de places gratuites, le plus souvent il faut passer par le système du Pay an Display, cher et limité à trois heures maximum. Et contrairement à la france, pas de débordement possible le soir sur le lendemain, il fait alors se lever à 7h pour aller remettre un ticket. Le sabot étant mis facilement en Irlande nous avons joué le jeu.

Le matin on visite le Trinity College, le quartier de Temple Bar - ou on y mange un excellent Irish Stew et Apple Pie - puis vient le temps de prendre la route.

Traversée en largeur du pays sans encombre. l’Irlande se roule bien, sur les grands axes, le reste c’est un peu plus délicat comme nous le verrons plus tard.

Connemara

Direction le Connemara donc, et plus précisement la petite bourgade d’Oughterard pour un petit AirBnB.

Nuit au calme, à la campagne. On est radicalement opposé au fourmillement de vie de Dublin.

Le réveil est de bonne heure car nous sommes attendus en milieu de matinée près de Leenaun pour un tour en bateau sur le Fjord de Killary.
La route nous plonge donc dans cette nature battue par les vents, des couleurs magnifiques, des moutons, des murs de pierres ancestraux. Et puis une fois sur le bateau on admire cela, les nuages découpants les cimes, les verts paturages, les maisons d’un autre temps.
Nous sommes dans un autre temps, conservé dans son jus sans avoir laisser l’homme dénaturer cette beauté.

Ensuite nous partons pour Letterfrack, au coeur du parc national du Connemara pour une randonnée à travers la bruyère.
Il pleut, il vente, et il fait assez froid (nous sommes sur un ressenti entr un degré et trois degrés celsius.) Nous voilà sur le sentier, la pluie nous fouaitant le visage, les paysages sont sompteux. Nous gravissons peu à peu le mont, marchant tranquillement sur les pierres glissantes. Le vent souffle fort, à tel point qu’après deux heures de marche, à quelques dixaines de mètres du sommet nous sommes obligés de redescendre. Madame ne peut plus rester immobile, le vent la déstabilise en permanence.
En y repensant ce n’était certainement pas très prudent, mais les paysages, les couleurs en valaient la peine. Les souvenirs seront à jamais en nous.

Pour bien conclure la journée, il est prévu que nous allions camper près d’une plage, en toile deux secondes. Autant vous dire qu’au bout d’une demi-heure, nous avons rebroussé chemin et louer un BnB de dernière minute.

Cette mésaventure nous a donc fait passer au coeur du Connemara, sur de petites routes bordant les Loughs (lacs), avec le soleil qui se couchait les couleurs étaient magnifiques. Sur la route il a souvent fallu esquiver les moutons, faire attention aux cascades tombant sur cette dernière et inondant la moitié de la portion. Un chemin vers le village de Cong qui n’était pas prévu, mais qui en vallait la peine.

Arrivé à Cong, personne pour nous accueillir, personne ne répond au téléphone et il aura fallu un bon quart d’heure pour que les doutes et les craintes se dissipent et qu’on puisse enfin se mettre au chaud.
Ensuite, comme nous étions le samedi du match de rugby Irlande - Afrique du Sud, nous sommes partis dans un pub pour un bon repas et une pinte de Guinness. L’ambiance était au rendez-vous, la fatigue aussi d’ailleurs et nous sommes finalement parti juste au moment ou l’Irlande marquait un essai. De la rue nous avons pu entendre les hurlements de joie provenant des différents pubs et restaurants.
Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner comportant oeufs au plat, saucisses et jambons nous voilà retourner dans le centre de Cong, pour y admirer son parc et son abbaye abandonnée ainsi que ces facades en pierre et son cour d’eau serpentant dans le village.

Il est temps de reprendre la route, direction Galway

Galway

Nous sommes dimanche et il pleut. Evidemment nous nous rendons compte que nous n’avons même pas pensé à emmener un parapluit.

On se balade alors dans le quartier latin, rejoignant l’atlantique, mais il pleut vraiment et le charme musical que nous attendions à chaque coin de rue ne viendra finallement pas. On se réfugie alors dans un aquarium (un peu petit, mais fort sympathique) pour ensuite finir à l’hôtel.

Le Nest Boutique Hostel est un peu excentré, les chambres sont petites, mais confortables. En revanche ce qui nous a plu là-bas était son rez-de-chaussé avec des tables et des fauteuils, une cuisine partagée ou il était possible de se faire à manger, d’emprunter ou déposer dans le stock gratuit mis à disposition par l’hôtel ainsi que les voyageurs de passage.
Une super ambiance donc, qui nous a permi de manger chaud, de se faire un petit jeu de société dans un endroit plus grand qu’une chambre. Une chouette expérience.

Le lundi matin, levé avec la peur de s’être garé sur une place payante (pas de soucis finalement), nous partons pour les Falaises de Moher.

Cliffs of Moher

Il fait beau et nous avons le temps, aussi nous décidons de se rallonger un peu en prenant la route côtière. Plages battues par les vents, mont et vallons verts irlandais ou bien secs et semés de pierres, route sinueuse, petite, les couleurs et les contrasts sont magnifiques.

Arrivé aux Falaises, nous ne nous arrétons pas au Visitor Center, trop de monde et parking trop cher. Nous continuons un peu notre chemin pour arriver à la fin du sentier des Falaises. Nous nous garons alors sur un parking qui semble appartenir à un privé, nous demandant cinq euros pour se stationner (comparé au sept par personne sur le parking officiel). Un business qui doit être bien juteux au vu du nombre de voitures garées.
Le sentier passe à travers les champs puis nous pouvons donc longer le bord des falaises, admirant la nature. Pour quiconque ayant déjà fait les falaises Bretonnes, c’est peu ou prou la même chose.

Fenit

Ensuite nous allons vers le village de Fenit près de Tralee pour y loger chez un particulier. La route est agréable, sans plus.

Une ballade sur la plage en arrivant, où des gens se baignent (l’eau n’était vraiment pas chaude), nous partons ensuite pour la ville de Tralee pour se balader dans un parc puis y manger avant de retourner dormir au AirBnb. Là-bas, après avoir discuter avec la propriétaire des lieux nous nous endormons dans un silence de cathédrale. Un calme envellopant.

Initialement nous devions ensuite aller à Dingle, dans le conté du Kerry, point essentiel dans beaucoup de guides. Là-bas ce sont encore des falaises et de la roche, certainement somptueux hors nous venions d’en voir et, comme dit plus haut, la Bretagne possède des endroits similaires.
Changement de plan donc et nous partons pour le parc national de Kilarney.

Kilarney

Arrivé dans la ville, on se balade puis partons visiter le Ross Castle, une tour défensive du quinzième sècle au bord d’un lac. La pluie nous empechera d’aller se balader autour alors nous partons pour notre dernière étape, Cork.

Avant cela nous allons faire un petit détour (assez grand finalement) vers le cercle de pierre de Drombeg, à la pointe Sud de l’Irlande.

On sent bien que l’Irlande a été pauvre, hormis les routes principales ou la circulation est facile et rapide les routes secondaires sont petites, parfois tellement qu’on ne peut y passer à deux voitures, et parfois une seule voiture était aussi limite. Les routes sont sinueuses. En revanche c’est un plaisir d’y conduire, bien qu’un peu épuisant sur la durée. On peut prendre son temps et il y a toujours quelquechose à regarder, une rivière à longer, des animaux sur le bord, des portions recouvertes par la cime des chênes.

Le cercle de pierre est au milieu de champs, pour y accéder nous prenons ces fameuses routes où s’il on a un accrochage je me demande toujours comment la dépanneuse va y venir et surtout, combien de temps elle mettra car il n’y a que de petits villages là-bas. D’ailleurs il n’est pas rare de voir des écoles ou des églises en plein milieu de nul-part.
Le cercle de pierre donc, est un lieu magnifique, les panneaux explicatifs sont exhaustifs et, contrairement cette fois à la Bretagne et ses panneaux indiquant un Dolmen à proximité, le site est complet et assez grand. Le détour était justifié.

Cork

Arrivé à Cork, nous partons directement dans le centre de la ville, les étudiants sont de sorti et l’ambiance est ici assez joviale, typique d’une ville portuaire.
Il est enfin possible de passer outre le monopole de la Guinness pour s’offrir une bonne pinte de Murphy’s (principale concurrente, originaire de Cork, au goût un peu fort en café et un peu plus épaisse.), un souvenir de nos temps étudiants.

Au matin du départ, nous n’avons pas beaucoup de temps alors nous allons visiter le musée de la ville. Un moment très intéressant sur l’histoire de la ville, le lien avec les anglais, ceux avec l’IRA (un étage y est d’ailleurs dédié).

Il est alors temps d’embarquer pour le retour. Et pour bien terminer se périple Irlandais, la première tempête de la saison était sur nous. Agnès décala alors notre départ (mais pas l’embarquement) de dix heures, et nous ralentira de deux une fois en mer. Le voyage était long, le début de nuit tumultueu.

Et nous arrivons à la maison des souvenirs pleins la tête, un sentiment d’un voyage bien mené, sans trop d’accrocs, un plaisir immense.

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