La traversee

Descente dans la psyché humaine

inconsciemment, peut-être, l’air de rien, et qui pourtant en disent long. Des sourires forcées, un mélange de pudeur et de gène envahissent la conversation.

En façade il parait bien, en bonne forme. Une fois le premier voile tombé, le dialogue et la confiance installés, les apparences sont comme souvent trompeuses. Non il n’est pas bien, la forme ce n’est pas ça non-plus. J’ai tendance à penser que sous l’effet des divers médicaments les mots ne sortent jamais par hasard, bien que parfois pouvant avoir l’air d’être inappropriés au sein de la conversation. Au contraire, le filtre habituellement mis en place dysfonctionne. Perturbé, il laisse passer des mots, ceux qu’il ne laisserait jamais passer en temps normal.

Quelques semaines, de longs jours pour amorcer un processus de reconstruction. En partant je lui souhaite de prendre soin de lui, il me répond qu’il n’a pas besoin, car il y a des professionnels pour ça. Je lui souris et lui répond qu’ils sont, nous sommes aussi, là effectivement mais qu’il faut aussi qu’il y soit lui, bien présent, prêt à accepter cette aide qu’il a si souvent refusé. Une larme coule lentement le long de ma joue alors que je quitte l’endroit.

Je pars, en me disant que ce n’est pas gagné. Il y a cependant de l’espoir, je crois, j’espère, je le souhaite .

On t’aime mon pote.

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