Pilule bleue

Pilule bleue

Il y a dans la musique cette force créative qui transperce le quatrième mur pour venir parler à l'auditeur, venir lui rappeler des souvenirs, lui en créer parfois.

Il y a des normes, des techniques pour faire monter la sauce, pour enchainer les notes afin de créer des phrasés mélodiques, des motifs qui restent ancrés dans votre esprit.

Il y a, et vous allez voir qu'on retombe sur nos pattes assez facilement dans ce riche échange qu'est le ping-pong musical, des mouvances qui se créent régulièrement, forgeant des styles de musiques. Empruntant au passé, grapillant au futur.

Ainsi des groupes comme Talk-Talk, après un succès commercial incontestable, décidèrent d'aller explorer l'âme musicale, d'aller chercher l'inconnue. Jnb en parlait il y a quelques années avec l'album The Colour of Spring. Mark Hollis y travailla alors des émotions, sculptant le son minutieusement.

Ainsi une mouvence était née, celle du post-rock. Piochant dans les expérimentations des années 70, allant chercher des structures dans la musique électronique ou classique, le post-rock cultive ses essences rock en allant y greffer beaucoup de choses. Notamment, dans la majeure partie des groupes, une absence de chant (ce qui n'est pas pour me déplaire.) et la fin du traditionnel couplet-refrain-couplet-refrain-pont-refrain.

Et donc Caspian avec son album Dust and Disquiet entre pleinement dans cette mouvance, dans cette recherche de l'émotion par d'autres moyens, dans la libre interprétation de l'émotion d'ailleurs. L'absence de parole est parfois intéressante, car elle libère l'esprit de l'auditeur et le plonge dans sa psyché à lui, les musiciens n'étant qu'une porte d'entrée.

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